-
Stéphanie Cherpin
Sans titre, 2012
Peinture, métal, ficelle, raphia
80 x 245 x 12 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Derelict, 2012
Bois, carton alvéolé, métal, plâtre, céramique, enduit, peinture
75 x 150 x 75 cm
pièce unique
Production Galerie Édouard-Manet, Gennevilliers - Photographie © Laurent Lecat -
Stéphanie Cherpin
Trophy, 2012
Fers à béton, argile autodurcissante, polystyrène, corde, peinture, ruban adhésif
Dimensions variables
pièce unique
Coprod. La Salle de Bains, Lyon & Galerie Édouard-Manet, Gennevilliers - Photo.© Laurent Lecat -
Stéphanie Cherpin
Her milk is my shit, 2012
Plats en bambou, métal, argile autodurcissante, ruban adhésif, corde, peinture
100 x 50 x 30 cm
pièce unique
Production Galerie Édouard-Manet, Gennevilliers - Photographie © Laurent Lecat -
Stéphanie Cherpin
Happy house I, 2012
Boules chinoises, bois, torchis, peinture acrylique, bitume
250 x 180 x 250 cm
pièce unique
Production La Salle de Bains, Lyon - Photographie © Laurent Lecat -
Stéphanie Cherpin
Happy house II, 2012
Toile de jute, polystyrène, bois, corde, serreflex, ruban adhésif, peinture
250 x 100 x 15 cm
pièce unique
Production La Salle de Bains, Lyon -
Stéphanie Cherpin
Happy house III, 2012
Bois, contreplaqué, torchis, coussins, crépi, peinture
150 x 120 x 30 cm
pièce unique
Production La Salle de Bains, Lyon -
Stéphanie Cherpin
No room, 2012
Torchis, panneaux de roseau, bois, crépi, peinture
Dimensions variables
pièce unique
Production La Salle de bains, Lyon -
Stéphanie Cherpin
Happy house II (version 2), 2012
Toile de jute, polystyrène, bois, corde, serreflex, ruban adhésif, peinture
250 x 100 x 15 cm
pièce unique
De Facto -
Stéphanie Cherpin
Heaven is a truck (fragment 5) , 2011
Gravure sur bois peint, saturateur, métal
82 x 195 cm / 72 x 195 cm - par élément
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Heaven is a truck (fragment 6), 2011
Gravure sur bois peint, saturateur, métal
82 x 195 cm / 72 x 195 cm - par élément
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Heaven is a truck (fragment 7), 2011
Gravure sur bois peint, saturateur, métal
82 x 195 cm / 72 x 195 cm - par élément
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Heaven is a truck (fragment 8), 2011
Gravure sur bois peint, saturateur, métal
82 x 195 cm / 72 x 195 cm - par élément
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Heaven is a truck, 2011
Pierres, portes en bois, peinture, cordes, peinture en spray, métal
Dimensions variables
pièce unique
Production Le confort moderne, Poitiers -
Stéphanie Cherpin
Vis Mineralis, 2011
Ancien wagon de l'Ecomusée de Marquèze, tôles et enduit
22 mètres de long, 45 tonnes
pièce unique
Production La forêt d'art contemporain des Landes - Crédit photographique : Lydie Palaric Vignau -
Stéphanie Cherpin
Trapped again in still life, 2010
Bambou, corde, peinture acrylique, éléments de piano
200 x 70 x 45 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Let's me knife, knife me lets, I will get what I like, 2010
tente, réflecteurs, ruban adhésif, colliers de serrage, ficelle, peinture (acrylique et bombe)
3m50 x 2m50 x 1m50
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Let's me knife, knife me lets, I will get what I like, 2010
portails en fer, feux de signalisation, luminaires de ville, chaînes, bâche, tissu, ruban adhésif, peinture (pour métal)
4m50 de large, 6m de long et 3m
pièce unique
Frac Aquitaine -
Stéphanie Cherpin
Hang Wire, 2010
âme et touches de piano, portique en bois, rideaux-fils, crépi, peinture
200 x 250 x 350 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
A fist is fast and Jimmie's cast Hang me, 2010
bois, poutre en polystyrène, anneau de basket, cordes de piano, peinture
250 x 60 x 30 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Move on over here, slow it down, 2010
Traverses de chemin de fer, cloisons, ondobitume, bardeaux, parquet, corde, enduit, peinture.
Dimensions variables
pièce unique
Production 40m3 Rennes -
Stéphanie Cherpin
Daddy's little girl ain't a girl no more, 2009
Petite cabane en bois peinte
350 x 250 x 250 cm
pièce unique
production Buy-sellf -
Stéphanie Cherpin
Where did you sleep last night, 2009
technique mixte
400 x 500 x 300 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Sans titre, 2009
armoires en bois, lino, vénilia
270 x 160 x 30 cm
pièce unique
MLF -
Stéphanie Cherpin
Break my body, hold my bones, 2009
vaisselier en bois, palettes en bois, enduit béton, filasse, peinture
270 x 200 x 30 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Something in the way II, 2009
bassins en plastiques, gaines de drainage, pneu, bitume, corde, peinture
250 x 600 x 350 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Drain you, 2009
barrières en métal, fibre végétale, feutres, chaines à neige
210 x 195 x 55 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Starving in the belly of a whale, 2009
escalier en pin, lamelles de store en plastique, sangles, peinture
300 x 400 x 145 cm
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Milk it, 2008
tuyaux pvc, pots de fleurs, auvent en bois, bitume, crépi, peinture, scotch
170 x 190 x 140 cm
pièce unique
Cortex Athletico -
Stéphanie Cherpin
I miss the comfort in being sad, 2008
180 x 70 x 40 cm
panneaux de volets en fer, clubs de golf, peinture.
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Hairspray Queen 1, 2006
rouleaux de lavage automatique
variable
pièce unique -
Stéphanie Cherpin
Kabuto, 2006
baignoire d'angle, plaque de mousse isolante, planches à repasser, lino, chaîne, peinture
190 x 150 x 100 cm
pièce unique
Biographie
Qui a peur de Mr Bricolage ?
Si le coeur d'une cité est traditionnellement dévolu à la vie politique et culturelle, sa périphérie est un amas de chantiers, industries et grandes surfaces. A la noblesse des édifices du centre-ville s'opposent ainsi des constructions chaotiques à l'architecture purement fonctionnelle et éphémère. Et pourtant la monumentalité, la profusion, la brutalité propre à ces zones industrielles provoque un certain émerveillement.
C'est ce que s'efforce de reconnaître l'oeuvre sculptée de Stéphanie Cherpin, dans les deux sens du mot : rencontrer quelque chose ou quelqu'un de familier, et légitimer, attribuer une distinction honorifique. Cette reconnaissance est le point de départ de tout un processus sculptural. Explorer, arpenter ces territoires périphériques. Faire de leurs dimensions celles d'un gigantesque atelier. Se laisser traverser par un flux d'images et de sensations. Guetter parmi les pièces détachées des magasins de bricolage, dans l'accumulation de matériaux désactivés, les différents éléments d'une structure esthétique. Les confronter, les combiner et tenter de les intensifier.
A la différence du collage, les hybridations de Stéphanie Cherpin produisent une altération, un transfert de qualité entre formes et matériaux : la métamorphose d'une baignoire en planches à repasser apparaît alors comme une évidence. Cette même évidence qui nous fait reconnaître dans les brosses multicolores de lavage de voiture ce qu'il faut de majesté pour constituer une oeuvre à part entière. L'assemblage ne se fait pas non plus sans travestissements, par l'application de peinture, par exemple. Mais ce maquillage est délibérément vulgaire et dérangeant, un maquillage de voiture volée, qui se préoccupe moins d'embellir que de faire effet.
Une fois offerts aux regards du spectateur, ses travaux débordent, provoquent. Aucune emprise globale n'est possible. C'est une sculpture qui obstrue délibérément le passage, dans laquelle on se prend les pieds. Une sculpture faite de tension. Une sculpture qui montre les dents. Une sculpture limite, aux accords stridents, dépouillée de toute sophistication. Cette énergie, ce refus de s'accomplir trouve de sérieux points d'accroches avec toute une culture rock grunge à laquelle ses titres rendent hommage. Gouge away, le titre de son exposition bordelaise, est ainsi emprunté à la chanson éponyme des Pixies. Difficilement traduisible en français, gouge peut signifier selon ses occurrences, graver, creuser, évincer ou encore énucléer. En y joignant l'adverbe away, la proposition s'entend alors comme une invitation. Celle d'un banquet orgiaque dont on est pas sûr de ressortir indemne. La sculpture de Stéphanie Cherpin est à l'image de l'herbe décrite par Henri Miller dans un célèbre passage de son Hamlet : si elle ne produit ni fleurs, ni porte avions, ni sermons sur la montagne, en fin de compte, c'est toujours elle qui a le dernier mot.
Paul Bernard