-
Vincent Gicquel
Mammouth, 2012
Peinture à l'huile sur toile
80 x 60 cm
pièce unique
De Facto -
Vincent Gicquel
Sans titre, 2012
Peinture à l'huile sur toile
61 X 50 cm
pièce unique
Cortex Athletico -
Vincent Gicquel
Sans titre, 2012
Peinture à l'huile sur toile
61 X 50 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Sans titre, 2012
Peinture à l'huile sur toile
130 x 100 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Poids, 2011
Peinture à l'huile sur toile
50 X 41 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Fourrure, 2011
Peinture à l'huile sur toile
200 x 150 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Décharge, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 38 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Éléphant, 2011
Peinture à l'huile sur toile
41 x 33 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Masque, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 38 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Pinceau, 2011
Peinture à l'huile sur toile
50 x 41 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Suc, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 38 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Sans titre, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 38 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Totem, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 38 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Obstruction, 2011
Peinture à l'huile sur toile
41 x 33 cm
pièce unique
De Facto -
Vincent Gicquel
Volcan, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 55 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Leu-Leu, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 55 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Fontaine, 2011
Peinture à l'huile sur toile
46 x 55 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Incontinence, 2011
Peinture à l'huile sur toile
160 x 200 cm
pièce unique
Bost et Chambon -
Vincent Gicquel
Hydre, 2011
Peinture à l'huile sur toile
150 x 190 cm
pièce unique
Cortex Athletico -
Vincent Gicquel
Appât, 2010
Peinture à l'huile sur toile
200 x 160 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Idole, 2010
Peinture à l'huile sur toile
190 x 240 cm
pièce unique
De Facto -
Vincent Gicquel
Contention, 2009
Painture à l'huile sur toile
200 x 160 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Ovni, 2009
Peinture à l'huile sur toile
200 x 160 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Appât (étude), 2009
Aquarelle sur papier
32,5 x 42,5 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Duel, 2009
Peinture à l'huile sur toile
220 x 180 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
corps, 2008
Huile sur toile
200 x 160 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Prothèse, 2008
Peinture à l'huile sur toile
38 x 46 cm
pièce unique -
Vincent Gicquel
Utopie, 2007
Peinture à l'huile sur toile
200 x 160 cm
pièce unique
Cortex Athletico -
Vincent Gicquel
Boeuf, 2006
Peinture à l'huile sur toile
180 x 150 cm
pièce unique
Cortex Athletico
Biographie
Un programme comico-tragique, une peinture de la dérision, l'oeuvre de Vincent Gicquel est l'oeuvre d'un comique qui laisse apparaître ou deviner tout ce qu'il y a de ridicule et d'horriblement banal dans l'existence humaine. Dans ces tableaux, l'homme devient alors l'unique sujet, l'unique vestige campé au beau milieu d'un monde où tout semble avoir disparu. Il n'y a là ni paysage, ni décor, rien à quoi nous pourrions nous raccrocher.
Dans cet univers privé d'illusion, l'homme oeuvre à sa manière dans une solitude implacable, dans une indifférence générale où les regards ne se croisent jamais. Il s'agrippe à ce qui semble être devenu l'unique raison de son existence : ce qu'il est en train de faire. L'aspect mécanique de ses gestes, sa pantomime privée de sens rendent insignifiant tout ce qui l'entoure. En somme, puisqu'il n'existe aucun monde dont nous pourrions produire une image, ni aucune certitude à laquelle il nous serait possible d'adhérer, la peinture doit renoncer à toute ambition descriptive.
La peinture de Vincent Gicquel résulte de la découverte des aspects contradictoires des faits, des aspects paradoxaux de chacun de nos actes. Pour lui notre existence est formée de la substance la plus impalpable qui soit, celle des questions qui restent sans réponse. Ce qui nous déstabilise ici, c'est le désir de comprendre. Devant ces tableaux il n'est qu'une seule issue : accepter de sentir que tout se dérobe à notre préhension, que notre recherche de sens est irréfragablement vaine. Peu importe les raisons pour lesquelles ces personnages se débattent, peu importe les raisons pour lesquelles ils s'agitent et peu importe ce qu'ils font : l'important c'est qu'ils fassent quelque chose. L'important c'est l'effort que l'homme accomplit pour survivre.
L'humour devient alors indispensable, le rire : salvateur. L'une des clés qui permettrait d'aborder cette oeuvre tient dans sa structure comico-tragique. Le rire de Vincent Gicquel est une révolte de l'esprit contre l'absurde. Un rire né d'une conception de la vie « sub speciae ironiae », résultant d'une prise de conscience de la condition humaine. Tout, n'est que divertissement, dérivatif à la mort. Chacune de ces toiles constitue le point d'incidence d'une réflexion ; le miroir fidèle de la réalité dans lequel l'homme vient se réfléchir.
« Le seul sujet possible c'est moi, c'est mon rapport au monde. Il n'y a rien dans ma peinture qui ne soit pas lié au peintre que je suis, rien qui ne soit pas en lien direct avec le processus même de la création. Chaque tableau sert à tenir un discours sur le seul sujet auquel il peut être associé: l'acte de peindre. Tous mes personnages sont occupés à des tâches indéfinissables, mobilisés dans l'exercice d'une activité qui semble être toute la raison de leur existence. Jour après jour ils répètent inlassablement les mêmes gestes avec application, détermination et semblent être les seuls à savoir véritablement ce qu'ils font. Il n'y a rien d'énigmatique, rien à résoudre, rien à comprendre. Je m'attache juste à mettre en lumière l'absurdité de tout acte, et ne fais qu'insister toile après toile sur leur indispensabilité. Le sens échappera toujours à ses poursuivants et chaque tentative d'explication sera vouée à l'échec. Seule une certaine dose d'humour ou une réelle passion pour l'absurde peut nous aider à apprécier ma peinture et le monde dans lequel nous vivons. Rien n'a jamais vraiment changé et rien ne changera jamais. Mon regard et l'oeuvre à laquelle je m'attache me permettent juste de décaler un peu les choses. Les gens, eux, se poseront les questions qu'ils veulent. Sur leur propre condition, leur place dans l'univers, leurs certitudes, sur la mort et sur l'importance de l'humour. Car s'il n'y a effectivement rien à comprendre dans ce monde, il y a bien des choses risibles. »
Vincent Gicquel
***
Né en 1974 en Normandie, Vincent Gicquel passe son enfance à construire des cabanes et, quand il pleut, à reproduire dans l'atelier de son père les tableaux des pères de la modernité (Van Gogh, Monet ou Picasso...). Il développe alors un attachement très profond pour la peinture à l'huile et un peu plus tard pour la philosophie tragique. Lecteur de Schopenhauer à qui la philosophie n'a rien rapporté mais beaucoup épargné, Vincent Gicquel choisit de devenir peintre car dit-il, « j'avais trop d'humour pour être tueur en série. »